5 Etape : Granada à Alcaudete

Le Camino Mozárabe 2021
5 Etape
Dimanche 06 Juin 2021
Granada à Alcaudete
79.41kms – 6h36 de selle
Moyenne de pédalage: 8.17 km/h - 18°/36°
Cumul des dénivelés : +1537m / –1665m Pente maximale : +25.5% / –20.1%
Ma Trace GPXMa Trace KMLAltitude de l'EtapeMon Hébergement
C’est nuit, j’ai été réveillé par un bruit dans mon hôtel qui était de plain-pied, vers 0h. Comme il faisait chaud, les fenêtres étaient ouvertes devant des barreaux en fer, mais les stores extérieurs étaient fermés.
Et soudain, je vois un bras passer à travers les barreaux et tirer les rideaux comme pour regarder dans ma chambre. Je fis un bon pour sortir de mon lit en assaillant le pauvre malheureux qui détala sans demander son reste… non mais !
L’étape est assez longue aujourd'hui, près de 80 kilomètres, mais après une journée de repos, c’est avec bonheur que je reprends le chemin pour une nouvelle étape. Je passe devant la cathédrale, je suis l'itinéraire de mon GPS VTT pour sortir de Granada qui est assez longue. Une fois passé sous le pont de l’autoroute, j’arrive au pueblo Maracena.
Je suis sur une petite route au milieu de champs agricoles où je rejoins un autre pueblo, Atarfe. Le chemin m’emmène à passer sous un pont d’autoroute toujours par une petite route, pour traverser un peu plus loin la N-432, et juste après, une voie ferrée.
Quelques mètres après ces deux passages, il faut tourner à droite pour emprunter une petite route pendant 4 kilomètres, et suivre cette voie ferrée jusqu'à l’entrée de Pinos Puente. Je m’arrête devant le pont médiéval El puente de la Virgen qui enjambe le río cubillas.
Après la sortie du pueblo, c’est par des chemins et des petites routes, pour tomber sur un sentier le long d'un arroyo au milieu de grandes herbes, difficile à franchir avec mon VTT. Je suis souvent contraint de pousser mon vélo dans certains passages délicats.
Je suis devant une sorte d'écluse, et il me faut pousser mon VTT au milieu de passages rocheux difficiles à franchir, pour pédaler ensuite au milieu des plantations d'oliviers dans des vallons et collines à perte de vue.
Je suis maintenant confronté à un passage à gué du río de Frailes au niveau du hameau Bucor. Mais l’eau est un peu haute et le courant un peu fort pour traverser à vélo. Je dois donc me déchausser et passer pied nu, et j’ai bien fait, car j’ai de l’eau jusqu'aux genoux.
Le chemin continue au milieu des oliviers pour arriver au pueblo Los Olivares. Après une petite pause pour la collation du matin, il faut gravir une énorme montée vers Moclin de 400m de dénivelé sur 3 km. Impossible à VTT, tellement la pente est raide.
Mais au fur et à mesure de l’ascension, le panorama est de plus en plus exceptionnel, je suis saisi par ce sensationnel paysage, au fond, les sommets enneigés de la Sierra Nevada. Quel spectacle ! À chaque tournant des lacets, je m'arrête pour admirer à jamais ces points de vue.
Je croise beaucoup de marcheurs, une Espagnole qui parlait un peu Français me dit même "tu es fort, tu vas y arriver !" Tu es fort, mais faut pousser quand même, lui dis-je... Je suis continuellement obligé de me désaltérer, tellement la montée est rude sous cette chaleur. Je profite d’un point de vue panoramique, le Mirador de Olivares, pour contempler ce panorama où je fais chauffer l’appareil photo.
La vue est spectaculaire avec des parois rocheuses impressionnantes. Un des plus beaux points de vue du Camino Mozarabe.
J’ai du mal à quitter cet endroit exceptionnel. J’arrive enfin à Moclín, d’où l’on aperçoit le Castillo en ruines qui domine le pueblo, et où je fais un ravitaillement en eau dans un bar. Toujours seul sur ses chemins, je ne suis plus très loin de ma fin d’étape qui n’en finit pas, malgré une bonne piste roulant depuis Sax.
J’arrive enfin à Villena très animée comme beaucoup de ville Espagnol.
Comme il n’y avait pas d’albergue, j’avais réservé un petit hôtel à l’entrée de la ville.
Comme il n’y avait pas d’albergue, j’avais réservé un petit hôtel à l’entrée de la ville.
Après le passage à la douche plus qu’obligatoire et un peu de repos bien mérité, l’établissement n’étant pas équipé de cuisine, je me suis taper une bonne platée de spaghetti carbonara à la pizzéria d’à côté pour recharger les batteries qui en avaient bien besoin.
Bilan de la journée, une étape très dure avec des passages difficiles tout en montées et des poussages casse pattes à répétition par une grosse chaleur.
Bilan de la journée, une étape très dure avec des passages difficiles tout en montées et des poussages casse pattes à répétition par une grosse chaleur.
Hôtel la Casa de los Aromas : +++/++++
Vidéo suivi aérien de ma trace GPS de l'étape du jour