Le retour, bilan et conclusion 2013

Vía Turonensis / Camino del Norte 2013

Le retour, bilan et conclusion

Retour Lundi 12 et Mardi 13 Août 2013
Santiago à chez moi:

J'ai bien dormi pour la dernière nuit de ce périple de 24 jours au Seminario Menor, je me suis réveillé de bonne heure, l'habitude sans doute.
Pour 3€ de plus, j'ai choisi une chambre individuelle plus tranquille, moins de promiscuité et on se repose mieux.
Je descends à la cuisine pour prendre mon petit déjeuner, où il y a déjà d'autres pèlerins, qui eux aussi, s'affairent à préparer leur repas.
Mon sac fait, je prends la direction de la gare pour réceptionner mon véhicule de location loué 1 mois auparavant.

À la différence de 2011 au retour du Puy-en-Velay où j'avais fait le choix de revenir par bus, cette année j'ai préféré la voiture de location même si c'est un peu plus onéreux, j'ai une plus grande souplesse pour le retour.
L'agence n'ouvre pas avant 9h, j'ai donc 1h à attendre. Deux autres pèlerins vététistes arrivent quelque temps après moi.
Nous échangeons tant bien que mal avec le très peu d'Espagnols que je connaisse. Soudain un vélo déboule de nulle part, et bien encore une fois c'est mon fidèle acolyte Espagnol qui lui aussi avait réservé une voiture.
Finalement, il aura été mon seul compagnon de route. Je sais simplement qu'il est de Salamanca en Espagne.

Je finis par réceptionner mon véhicule. Je quitte Santiago pour emprunter l'autoroute direction Irun. Beaucoup de choses défilent dans ma tête à ce moment-là, ça me fait bizarre de faire le chemin dans l'autre sens, dire que j'ai fait toute cette grande traversée à VTT. Plein de souvenirs se bousculent dans ma tête.
J'arrive à Hendaye vers 18h. Je revois la montagne d'Irun qui m'a tant fait souffrir le premier jour en Espagne.
Ma voiture déposée à l'agence Avis de l'aéroport San Sebastian à Irun, j'ai 3 ou 4 km à vélo pour aller à Hendaye où je suis descendu à l'hôtel de la gare réservé 1 mois plus tôt.
Le soir venu, je dîne dans une pizzeria en centre-ville. Je fais connaissance d'un pèlerin qui se restaurait à mes côtés et qui m'avoue abandonner le chemin qu'il faisait à vélo.
Il avait fait la voie du littoral en France et voulait enchaîner par la Vía del Norte en Espagne. Mais trouvant les côtes un peu dures sur Biarritz, il n'avait plus le courage de continuer. Il s'était préparé qu'une quinzaine de jours.
Encore une fois, Compostelle se prépare mais ne se fait pas à la légère…

Le lendemain matin, je ne suis pas tranquille car toujours pas de véhicule disponible pour le retour en France, malgré un coup de fil de l'agence me laissant espérer une possible rentrée de voiture.
10h du matin, je n'ai toujours pas de voiture, le stress monte, je ne voudrais pas rester coincé à Hendaye plusieurs jours.

C'est finalement vers 11h30 que les choses s'accélèrent et que j'ai pu charger avec soulagement mon vélo dans le coffre et prendre la direction de chez moi pour le retour.

Bilan

  • Plus de 107 h de selle.
  • Prêt de 1700 Kms parcourus.
  • Pas de problème vélo mise à part un rayon de roue AR cassé.
  • Pas de problème pour le bonhomme, mis à part deux chutes, dont une où je me suis fait un peu mal dans la ville à Bordeaux
  • 3 kg en moins.

Conclusion

 1 - Si c'était à refaire, je garderais la solution retour par voiture de location même si c'est un peu plus onéreux.

 2 - Je garderais des étapes de 75 Kms en France et 65 Kms en Espagne sur la Vía Del Norte pour les étapes à fort
      dénivelé pour profiter au maximum du chemin et arriver relativement frais en fin d'étape.  

 3 - A chaque étape, toujours un peu pressé d'arriver pour avoir une place dans les gîtes en Espagne car pas
     de réservation possible chez nos voisins Espagnols.

 4 - Beaucoup trop de pèlerins au mois d'août même sur la Vía del Norte, préférer les mois de mai à juin.

 5 - Une monture toujours un peu lourde de plus de 116 kg poids total roulant pour être à laise, même si j'ai
      alléger quelque peu depuis Compostelle 2011.

 6 - Mon sac à dos de 4,8 kg, poids idéal à VTT.

 7 - Partir seul ne me dérange toujours pas, c'est continuellement une riche expérience.

 8 - Encore une fois j'ai été très heureux d'avoir pu réaliser tous ces chemins en entier car cela m'a permis de
      rencontrer beaucoup de personnes et vu des paysages somptueux surtout par la Vía del Norte en Espagne.

 9 - Je suis très fier d'avoir reçu ce certificat qu'est la Compostela, elle représente une grande valeur pour moi car elle
      est l'aboutissement d'un long chemin de 1700 Kms fait à VTT, et en la regardant je me dis, je l'ai refait.

10 - Et pour finir, qu'il y a toujours un avant et un après Compostelle, et que cette riche expérience sera la continuité 
      de nouvelles autres aventures à VTT.