Sommaire de la Ruta de la Lana et du Camino Francés en 2018
Alicante à Santiago du 17 Mai au 1 Juin 2018 (1220 kms en 16 jours à VTT)

La Ruta de la Lana de Alicante à Burgos

La Ruta de la Lana
La Ruta de la Lana commence à Alicante ou Valencia, qui est aussi le départ du Camino del Sureste à Alicante, avec les premières étapes communes, et croise également le Camino du Levante par l'étape d'Almansa.
En tant que chemin de pèlerinage jacobéen, la Ruta de la Lana a été initialement tracé de Cuenca, pratiquement en ligne droite jusqu'à Burgos, en suivant les anciens itinéraires de transhumance des moutons. Ces chemins anciens liés à l'élevage et au commerce, notamment la laine, lui ont valu son nom.
 
Plus tard, une branche d'Alicante a été récupérée pour se rattacher à la section initiale, prolongeant considérablement la longueur de l'itinéraire. Une autre branche a récemment été récupérée à Valencia, qui se connecte avec les précédentes à Monteagudo de las Salinas.
La section de cette route jacobéenne entre Valencia et Monteagudo de las Salinas est également connue sous le nom de Camino de Requena, et est considérée comme la variante Valencienne de la Ruta de la Lana. Elle rejoint l'autre variante d'Alicante, et les deux continuent le long de la section commune de la Ruta de la Lana, jusqu'à Cuenca.

La longueur totale du parcours entre Valencia et Cuenca est de 250 kilomètres. Elle est également très appropriée pour le VTT, puisque pratiquement 100% du parcours est cyclable. L'itinéraire traverse des zones de grand intérêt naturel et des villes avec une attraction monumentale et touristique, comme la ville de Requena, qui donne son nom à cette variante.
Pour faire l'itinéraire de Cuenca à Burgos, il y a une distance totale de 361 kilomètres. Bien que la majeure partie de l'itinéraire soit cyclable, à certaines étapes, des itinéraires alternatifs pour les vélos sont proposés dans les sections les plus compliquées.

En ce qui concerne les hébergements, ce chemin n'est pas trop mal pourvu non plus, même si cette voie, un chemin assez méconnu, est beaucoup moins fréquentée par les pèlerins. Il y a certaines étapes où l'on a recours soit à l'hôtel ou aux salles de Polideportivo, avec généralement des conditions plutôt sommaires constituées de matelas.
Comme la majorité des chemins en Espagne, la Ruta de la Lana est assez bien balisée. Pour ma part, je suis équipé d'un GPS  
pour VTT très utile dans les villes et villages, le marquage n'étant pas toujours visible dans certaines agglomérations, allant plus vite à VTT qu'à pied, il s'avère très utile.

Sommaire en quelques lignes de la Ruta de la Lana, d'Alicante à Burgos

Je suis parti à VTT le 17 mai 2018 d'Alicante, sur la Ruta de la Lana en Espagne, en traversant quatre provinces, la Comunidad Valenciana, la Castilla la Mancha, la Castilla y Leòn et la Galicia.
Malheureusement cette année, ce Camino a été quelque peu entaché par une météo capricieuse avec beaucoup de pluie rendant une majorité des chemins impraticables à VTT, m'obligeant à prendre des variantes routes moins intéressantes.
Alicante
Non loin de la Serra de Sant Pasqual, à une vingtaine de kilomètres d'Alicante, l’Ermita de Sant Pasqual sur un promontoire d'où l'on peut admirer le panorama à 180°. 
Panorama vu du promontoire de l’Hermita de Sant Pasqual
Après Villena, nous avons changé de province, nous sommes maintenant en Castilla-La Mancha. 
Une centaine de kilomètres plus loin, un village spectaculaire et pittoresque de la province d’Albacete, Alcalá del Júcar avec ses gorges profondes du Rio Júcar, un des plus surprenant village de ce chemin.
Alcalá del Júcar
Ce chemin nous amène à traverser une multitude de cultures, tantôt des vignobles et des oliveraies, parfois des champs d’amandiers ou de terres céréalières à perte de vue. Ce chemin nous fait aussi découvrir de magnifiques petits pueblos pittoresques. 
Ici un vignoble et une oliveraie
En approchant de Cuenca, le chemin continue par des reliefs plus ou moins marqués, toujours avec des vignobles et parfois d'immense champs de tournesols. A l'est, se trouve La Serranía de Cuenca qui est un parc naturel. On y aperçoit une zone géographique constituée de hautes montagnes et des formations rocheuses uniques.
La Serranía de Cuenca
Après Cuenca, le chemin se faufile au milieu de vastes zones boisées où les montées se font plus dures et plus nombreuses à une altitude dépassant les 1000m.
De nombreux rios aussi, comme le Rio Trabaque, plus loin le Rio Guadiela. A Trillo, pueblo où l'on traverse le Rio Tajo par un magnifique pont en pierre. 
À une altitude d'environ 800m, on y contemple des panoramas somptueux après Mandayona.
La nature dans toute sa splendeur quelques kilomètres avant Torralba
Plus loin, le village d’Atienza, perché sur son promontoire. 
Plusieurs cols à passer dans la Provincia de Soria, un col à 1300m et un autre situé à 1380m qui en fait le point le plus haut de la Ruta de la Lana.
Après ce col, nous quittons la Comunidad de Castilla la Mancha, pour entrer dans la Comunidad de Castilla y Leon.
Col à 1300m
Col à 1380m, point le plus haut de la Ruta de la Lana
Santo Domingo de Silos, où se trouve une abbaye bénédictine avec son superbe cloître. 
Le paysage à changé et se fait plus plat à l'approche de Burgos, ville qui est la fin de la Ruta de la Lana, pour un périple de 680 kms. 
Abbaye bénédictine avec son superbe cloître à Santo Domingo de Silos
Pèlerins à Burgos

Le Camino Francés de Burgos à Santiago

Le Camino Francés
Le Camino Francés, ainsi dénommé en raison des "Francs" et des pèlerins venus de France, est le plus mythique mais aussi le plus cosmopolite des itinéraires Espagnols.
Le parcours de St-Jean-Pied-de-Port à Saint-Jacques de Compostelle fait environ 768 km, et il faut compter 32 jours de marche avec une moyenne de 24 km par jour, et 10 jours à VTT avec une moyenne de 76,8 km par jour.

Le Camino Francés est le Camino de Santiago où convergent la plupart des routes de pèlerinage médiévales européennes, étant donc la route la plus historique et la plus suivie par les pèlerins. Son point de départ, aujourd'hui, peut être considéré à la fois par Roncevaux et St-Jean-Pied-de-Port. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1993.

En réalité, le Camino Francés ne commence réellement qu'à Puenta La Reina, puisque de St-Jean-Pied-de-Port à Puenta la Reina, c'est le Chemin Navarrais, et le Chemin du Col du Somport à Puenta la Reina, le Chemin Aragonais.
Nombre de pèlerins commencent à St-Jean-Pied-de-Port.
Le chemin se caractérise par sa variété de paysages et son extraordinaire richesse monumentale, il traverse quatre provinces, la Navarra, la Rioja, la Castilla y Leòn et la Galicia.

Le moment fort de l’itinéraire est la traversée de la Meseta, grand plateau brûlant de soleil en été, redoutable sous les orages, et balayé par un vent glacial en hiver. Il s’étire entre Burgos et Léon. O Cebreiro, qui culmine à 1300 m d’altitude, est l’autre haut lieu du Camino, avant d’entamer la descente vers la douce Galicia.

C'est certainement la voie la plus fréquentée. C'est un chemin très bien balisé, un marquage rouge et blanc depuis St-Jean-Pied-de-Port, flèches jaunes ensuite avec une offre très importante en terme d'hébergement. Les Albergues sont communales ou privées. Il y a aussi une offre en chambres privées, des hôtels, mais louées par des particuliers. Bien sûr les tarifs ne sont pas tous identiques.

Pour celles et ceux qui souhaitent pousser jusqu'à Cap Finistère, il faut rajouter trois jours de marche.
La surpopulation est son plus gros inconvénient, la forte fréquentation de juin à septembre peut dissuader les vétérans et les adeptes d’un ressourcement spirituel. 

Sommaire en quelques lignes du Camino Francés, de Burgos à Santiago

Après avoir fait la Ruta de la Lana qui commence à Alicante, j'ai rejoint le Camino Francés à Bugos, pour terminer à Santiago.
Catedral de Santa María de Burgos
Burgos, situé dans la province de la Castilla y Leòn, ville incontournable du Camino Francés, avec sa cathédrale, un des joyaux de l'art gothique d'Espagne. 
Sorti de la ville, ce chemin plus ou moins plat, nous amène à traverser une multitude de terres céréalières à perte de vue. Ce chemin nous fait aussi découvrir de magnifiques petits pueblos pittoresques.
Camino Francés
À partir de Carrión de los Condes, le chemin de pierre blanche suit l'autoroute sur de nombreux kilomètres, tantôt à gauche comme à Sahagún, puis à droite à Mansilla de las Mulas. 
Camino Francés
Le Camino Francés remonte maintenant vers le nord de l'Espagne pour rejoindre la ville de León. Sa cathédrale est un chef-d'œuvre des débuts du gothique Espagnol.
Construite pour le gros œuvre entre le milieu du XIIIe et la fin du XIVe siècle, cet édifice gothique très homogène est la seule cathédrale d'Espagne à avoir adopté le goût français pour des nefs hautes et élancées largement éclairées.
Catedral de León
Après León, le panorama change littéralement, passant des étendues presque désertique plus ou moins plate, pour entrer dans une région montagneuse. 
Peu après Astorga, le chemin va prendre peu à peu de l'altitude pour atteindre 1150m, et même 1504m pour la Cruz de ferro.
La Cruz de ferro 1504m
Le chemin serpente maintenant dans un panorama vallonné couvert de pinède, où l'on aperçoit au loin les montagnes. A Ponferrada, nous sommes descendus à une altitude de 512m. C'est aussi dans cette ville que débute le Camino de Invierno.
Après quelques kilomètres, nous traversons le petit village pittoresque de Trabadélo.
Nous quittons la province de Castilla y Leòn, pour entrer en Galicia. A plus de 1300m d’altitude, le panorama est magnifique.
Pueblo pittoresque de Trabadélo
Panarama de la Galicia
Nous sommes depuis peu en Galicia, le Camino continue en passant par O Cebreiro et plusieurs cols, notamment l'Alto de San Roque 1270m, et l'Alto do Poio 1335m.
O cebreiro
Le Camino traverse maintenant Sarria, puis un peu plus d'une vingtaine de kilomètres plus loin, Portomarin où l'on accède par son magnifique pont qui enjambe le Río Miño.
Portomarin
Melide, où le Camino Primitivo rejoint cette localité, il reste un peu plus de 50 kilomètres à parcourir avant d'arriver à Santiago.
Arzúa, où un autre chemin, le Camino del Norte rejoint lui aussi ce petit pueblo.
Casa do Concello de Arzúa
Catedral de Santiago de Compostela
Je suis arrivé à Santiago après un périple à VTT de 16 jours, dont plus de 89 heures de selle et 1220 Kms parcourus.
Pas de problème de VTT.
Pas de problème pour le bonhomme, mis à part une petite chute sur le côté à cause de la boue.
Des étapes se trouvant quelque peu rallongées en prenant les variantes route, en cause, un temps exécrable avec pluie et parfois brouillard les 3/4 du chemin où tous les VTT ont dû sortir des pistes.
 Une boue collante comme de la glu, bloquant mes roues, et m'obligeant à prendre des variantes route moins intéressantes. 
Une première pour moi en cinq Compostelle
4 kg en moins.