12 Etape : Hospital à Muxia / Fisterra

Le Camino Olvidado 2023

12 Etape

Samedi 01 Juillet 2023
Hospital à Muxia / Fisterra

7h50 à 14h (55.52 Kms théorique)
62.40kms – 4h de selle

Moyenne de pédalage: 15.60 km/h - 15°/25°

Cumul des dénivelés : +1445m / –1765m Pente maximale : +16.4% / –18.6%

Ma Trace GPX Ma Trace KML Altitude de l'Etape Mon Hébergement

Igrexa de Santa Baia de Dumbría

Hier, Une fois arrivé à mon hôtel à Santiago, je laissais ma voiture dans le parking privé de l’hôtel. Le lendemain matin par un temps radieux, je prenais la route à nouveau pour Alicante lieu de départ de la via del Sureste avec mon véhicule de location.

A mi-chemin sur le trajet aux alentours de Madrid, j’étais tombé dans un orage où il tombait des cordes, un vrai déluge, de gros grêlons et parfois l’autoroute inondée, m’obligeait à rouler au pas.
Cet orage dura pendant une centaine de kilomètres. Les champs aux abords étaient gorgés d’eau. J’étais un peu inquiet pour le lendemain, car les chemins risquaient d’être impraticable dans un état pas possible.

Arrivé à Alicante, la météo était plus clémente, 27°, je reprenais espoir. Je prenais possession de mon hôtel à deux pas d'où j’avais laissé mon véhicule de location. Le soir même, restaurant copieux pour prendre des forces pour le lendemain.

De retour à l’hôtel, dernier coup d’œil sur l’étape du lendemain, le GPS, les traces, les cartes, tout était ok. J’avais dormi tranquille, le responsable de l’hôtel avais bien voulu me laisser monter mon VTT dans ma chambre, j’étais serin. Après l’extinction des feux, je me promettais de faire de beaux rêves.

J’ai dormi comme une masse. Sonnerie à 6h, je faignante un peu. Il est déjà 6h15. Je descends mon vélo par l’ascenseur. Une fois dehors, activation du GPS et je pars pour un périple de 1100 kilomètres.

Je n’ai pas eu trop le temps de visiter Alicante hier soir, je suis arrivé trop tard, un peu dommage car la ville valait certainement le coup d’œil, surtout du côté du port.

Sorti d’Alicante assez facile, mais déjà de belles montées. J’ai voulu suivre le chemin au plus fidèle de la via del Sureste, mais c’était sans compter sur les difficultés de celui-ci par endroit.
Après une dizaine de kilomètres d’Alicante, le chemin passait en pied de montagne par des endroits pas possible réservé aux piétons mais surtout pas au vététiste que je suis, avec des escalades de rocher impossible à vélo. J’ai dû rebrousser chemin.

Hórreo à Dumbría

1.9 kms après Dumbría

Je suis accueilli par un jeune hébergeant sympathique, ayant fait plusieurs caminos dans sa vie. L’Albergue est plutôt bien, et il y règne une bonne ambiance.
Après la douche et une bonne collation, je vais faire valider ma Fisterrana, à l’office de tourisme en centre-ville.

Je suis impatient d’aller visiter le phare, à 3kms de l’Albergue, j’y vais bien sûr à VTT.

Le site est grandiose, depuis des décennies, bon nombre de pèlerins sont venus ici.

Je suis à l’extrême pointe de Cabo Fisterra, où la mer est presque à 360° autour de moi.

Moment magique, je suis au kilomètre 0, le bout du bout.

Le Cap Finisterre (Cabo Fisterra en Galicien), la "fin de la Terre".

Mon numérique est bouillant et le temps est parfait, avec une belle mer bleue pour des photos.

Je fais durer le plaisir, je profite de la vue, et il n’y a pas trop de pèlerins, idéal pour apprécier le lieu.

Moment magique aussi avec un peu de poésie et de douceur, en écoutant ce joueur de harpe.

Mais comme toute bonne chose a une fin, il est temps de repartir, avec plein de souvenirs.

De retour à l’Albergue, je vois un jeune chat en triste état, il est maigre et a perdu beaucoup de poils sur le côté du ventre. Un des responsables de l'Albergue? apparemment blasé, me fait comprendre qu'il n'y peut rien, car il y a plein de chats errants.

Sa réponse aussi réductrice me mit hors de moi, c'est inadmissible, il faut lui donner à manger. Devant ma réaction aussi virulente, et pas content du tout, il daigna aller chercher une petite boîte de pâté, que le pauvre chat engloutit avec gourmandise.

La maltraitance animale me met vraiment hors de moi, surtout avec des comportements aussi réducteurs et fatalistes de la sorte. Inadmissible !!!

Le soir venu, je vais dîner dans un petit restaurant au bord du port. Plus tard, je vais flâner dans les ruelles. Je rencontre quelques touristes, mais peu de pèlerins.
De retour à l’Albergue, bon nombre de pèlerins sont déjà couchés.
Je me couche à mon tour, serin avec plein de souvenirs.

1 km avant Trasufre

Joueur de harpe à Fisterra

Toujours seul sur ses chemins, je ne suis plus très loin de ma fin d’étape qui n’en finit pas, malgré une bonne piste roulant depuis Sax.

J’arrive enfin à Villena très animée comme beaucoup de ville Espagnol.
Comme il n’y avait pas d’albergue, j’avais réservé un petit hôtel à l’entrée de la ville.

Après le passage à la douche plus qu’obligatoire et un peu de repos bien mérité, l’établissement n’étant pas équipé de cuisine, je me suis taper une bonne platée de spaghetti carbonara à la pizzéria d’à côté pour recharger les batteries qui en avaient bien besoin.

Bilan de la journée, une étape très dure avec des passages difficiles tout en montées et des poussages casse pattes à répétition par une grosse chaleur.

Borne kilomètre 0 à Fisterra

Dimanche 02 Juillet 2023

Aujourd’hui, je me lève un peu plus tard et pour cause, je suis à Fisterra, la fin d’un périple de 12 jours et 800 kms parcourus. Ce matin donc, je ne traîne pas non plus, car le bus qui me ramène à Santiago est à 9h45, et il faut être au rendez-vous 30 minutes avant.

Hier soir, j’ai acheté deux rouleaux de papier cellophane pour envelopper mon VTT, après avoir démonté la roue avant. Les bus acceptent les vélos, à condition qu’ils soient enveloppés. J’étais devant la station de bus une heure avant, le temps d’envelopper mon vélo comme il se doit.

Une fois terminé, une jeune pèlerine vint à ma rencontre, elle parle Français, et pour cause, elle est d’origine Portugaise, et avait été en France très jeune, puis était revenue au pays. Elle avait fait une portion du Camino Françés, et avait terminé à Fisterra.

9h30 le bus arrive, je charge vite fait mon VTT dans la soute à bagages, et rejoins la pèlerine Portugaise, qui m’avait gentiment réservé une place à côté d’elle, à l’avant du bus. Nous avons pu échanger pendant le voyage, qui dura deux heures, jusqu’à Santiago.

Arrivé à la station de bus à Santiago, derrière la gare, j’ai dit un au revoir à ma voisine de bus très sympathique. J’ai ensuite déballé mon VTT, et suis allé récupérer mon véhicule dans le parking de l'Hostal Mexico PR, stationné là, pour le retour de Santiago pendant ces 12 jours de pérégrination.

Graphique des dénivelés de l'étape du jour