19 Etape : Monforte de Lemos à Lalín

Le Camino Mozárabe 2021

19 Etape

Dimanche 20 Juin 2021
Monforte de Lemos à Lalín

7h33 à 14h28 (77.05 Kms théorique)
68.14kms – 5h52 de selle

Moyenne de pédalage: 9.85 km/h - 11.5°/14°

Cumul des dénivelés : +2131m / –1878m Pente maximale : +27.9% / –31.5%

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14 kms après Monforte de Lemos

Il est 7h30 quand je sors de mon hôtel. Je m’équipe encore de mes pares-pluies, car il tombe une pluie fine en partant, et 11°5 s’affiche à mon compteur, ça descend chaque jour. Je traverse le fameux pont, le Puente Romano. La sortie du pueblo se fait par une petite route qu’emprunte le camino aujourd'hui.

Après le pueblo A Vega, j’évite les chemins boueux, et je garde la route. La pluie tombe sous forme de crachin parmi ces paysages verdoyants, tantôt de cultures céréalières et de petites forêts. Le camino emprunte des petites routes assez roulantes, pour alterner par des pistes encore une fois boueuses, que j’évite quand le chemin me le permet.

Après le petit pueblo O Camiño Grande, le camino réintègre une petite route roulante au milieu de pâturages. Je traverse plusieurs hameaux et pueblos, et après Montecelo, j’emprunte sur ma gauche, une longue descente qui mène au bord du Rio Miño en empruntant une voie romaine.

Celle-ci est très glissante sur les pavés mouillés à VTT sur un chemin assez raide et accidenté. Je suis fréquemment obligé de mettre pied à terre. En descendant, la vue sur le fleuve et sur les collines en face couvertes de vignes est magnifique. J'arrive au petit village de Belesar par des petites ruelles, et j'emprunte le pont pour traverser le río.

Une fois en bas, il faut tout remonter. Avec cette descente infernale dans ce chemin accidenté, j’ai explosé mes protections anti-pluie de mes chaussures, elles sont transformées en lambeaux.

Maintenant, c'est par une montée assez raide, deux choix s'imposent, ou je suis les lacets de la route, ou je coupe en suivant des raidillons abrupts... Le choix est vite fait avec mon VTT, où il faudrait pousser, et avec cette pluie fine qui tombe toujours, je garde la petite route.

Les dénivelés sont importants, je m’arrête souvent pour récupérer et admirer les alentours au cours de la montée. La vue sur les collines en face couvertes de vignes y est de toute beauté. Après 50 minutes de dure montée, toujours avec un crachin qui ne cesse de tomber, j'arrive enfin sur le plateau.

14.4 kms après Monforte de Lemos

7.5 kms avant Belesar

Je fais une pause collation et je ne traîne pas, car il ne fait pas chaud, et la pluie fine se fait plus forte. Après quelques kilomètres, j’arrive à Chantada. Le pueblo est assez vite traversé, pour prendre ensuite une petite route.

Je fais le choix de ne pas monter au sommet du mont Faro où se trouve un ermitage, craignant encore une fois des chemins boueux. Mais par la suite, j’ai appris que j’ai fait une grave erreur, car j’aurais loupé de magnifiques panoramas et en plus les chemins étaient tout à fait praticables. Ça m’apprendra…

Par contre, le chemin passant par des pistes forestières, des chemins herbeux et boueux, juste après Rodeiro, apparemment j’avais bien fait de les éviter avec cette pluie, mais encore une fois, j’ai dû louper des passages en sous-bois intéressants à randonner. J’arrive finalement à Lalín vers 14h30, par un temps pluvieux, où j’ai les pieds traversés malgré mes protections de pluie, enfin ce qu’il en reste…

Une fois devant l’Albergue, j’ai du mal à me faire comprendre au téléphone avec l’Hospitalário. Un couple d’Espagnols qui passait par là, me voyant ramer pour m’expliquer, me propose même de m’aider dans ma tâche périlleuse.

C’est ça aussi les chemins de Compostelle.

L’Albergue est plutôt bien, et nous sommes quatre, deux pèlerins Espagnols à VTT, et deux pèlerines Espagnoles aussi, mais à pied. Les filles ont leurs chambres à elles, les hommes ont aussi la leur, et moi, une pour moi tout seul, le top.

J’ai même branché le chauffage pour sécher mes affaires et même chauffer un peu la pièce, incroyable en juin, il n’y a vraiment plus de saisons !

Bilan de la journée :

Le Temps fort de cette étape a été l’arrivée au bord du Río Miño par la descente au village de Belesar, et la vue sur les collines en face couvertes de vignes. Le reste du chemin par un parcours sous la pluie, rendant le reste de l’étape un peu tristounette.